Les animaux ne sont pas aussi intelligents que les humains.

« Quel autre critère devrait marquer la ligne infranchissable ? Est-ce la faculté de raisonner, ou peut-être celle de discourir ? Mais un cheval ou un chien adulte est un animal incomparablement plus rationnel, et aussi plus causant, qu’un enfant d’un jour, ou d’une semaine, ou même d’un mois. Mais s’ils ne l’étaient pas, qu’est-ce que cela changerait ? La question n’est pas : Peuvent-ils raisonner ? ni : Peuvent-ils parler ? mais : Peuvent-ils souffrir ? » Jeremy Bentham.

De même que tout autre capacité cognitive (conscience, raison, langage symbolique) la performance intellectuelle n'est pas un critère pertinent en matière d'éthique. Les humains en sont d'ailleurs inégalement pourvu. Pourtant nous ne considérons pas qu'un être humain plus intelligent ait plus de valeur morale ou qu'il serait plus acceptable de soumettre un individu à des expériences biomédicales douloureuses (ou toute autre forme d'exploitation) au simple motif qu'on le jugerait moins intelligent.

D'autre part, la notion d'intelligence est hautement subjective et les test effectués sur des animaux montrent simplement qu'ils possèdent un degré plus ou moins avancé d'intelligence de type humain (à ce jeu les grands singes sont avantagés par notre grande proximité génétique). Ainsi, dire d'un animal qu'il serait « aussi intelligent qu'un enfant de trois ans » par exemple est une affirmation purement relative à un environnement socioculturel humain. De toute évidence l'animal sait faire des choses que le jeune enfant ne sait pas faire. Les capacités nécessaires à la survie dans un milieu donné n'étant pas les mêmes, les types d'intelligence associés ne sont tout simplement pas superposables. Sans nul doute, certaines compétences dont disposent les animaux non humains ne nous sont simplement pas accessibles. Cela n'emporte pourtant aucune conclusion en matière d'éthique.

 

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