Pourquoi refuser le poisson ?

L'industrie de la pêche (ainsi que la pêche de loisir) consistent à mettre à mort, la plupart du temps après des souffrances prolongées, des êtres sensibles hors de toute nécessité. Au-delà des souffrances terribles infligés aux poissons, la pêche est responsable de la mort de plus d'un million de victimes collatérales (mammifères marins, tortues et oiseaux) chaque année. Elle contribue également à la destruction de l'environnement sous-marin (plancher, récifs).

On estime que le nombre de poissons capturés chaque année est de l’ordre de 1000 milliards. Par ailleurs entre 37 et 120 milliards de poisson d'élevage ont été mis à mort en 2010 et de 450 à 1000 milliards de poissons sauvages transformés en huiles, farines ou aliments pour poisson d' élevage ou animaux de boucherie (pêche minotière). Ces estimations n'incluent pas les poissons capturés illégalement, les poissons capturés accidentellement et jetés, les poissons morts après s’être échappés des filets, la pêche fantôme par des engins de pêche perdus ou abandonnés, les poissons capturés comme appâts pour l’usage personnel des pêcheurs mais non enregistrés.

Quelque soit les méthodes de pêche (chalut, senne tournante, filets maillants, emmêlants et tramails, canne, ligne à main, traîne, canne longue, palangre, piégeage, harponnage, appâts vivants), le processus, de la capture à l'eviscerage, est source de détresse et de douleur intense pour les poissons.

La capture peut durer de quelques heures à plusieurs jours (poissons déjà morts depuis longtemps au moment de la remontée du filet) et s'accompagne invariablement de peur, stress intense, lésions graves de la peau et des écailles, compression, écrasement, suffocation. La tête coincée dans une maille de filet, le poisson qui tente de reculer se prend par les opercules des branchies ou par les nageoires et meurt étouffé après une lente agonie. D'autres luttent si désespérément dans les mailles coupantes qu'ils meurent vidés de leur sang, qu'ils aient ou non réussi à se libérer. Beaucoup de pêcheurs ne remontant pas leurs filets tous les jours, la mort peut ainsi mettre plusieurs jours à venir. Les poissons immobilisés sont des proies sans défense pour les prédateurs (qui se prennent souvent eux aussi dans les filets) ou sont dévorés par les puces de mer.

Lors de la remontée, la décompression rapide peut causer l'éclatement des vessies natatoires. L’accumulation de la pression à l’intérieur de l’abdomen provoque un prolapsus, des parties du boyau ressortent par la bouche et l’anus, les yeux peuvent être éjectés de leurs orbites, les écailles et les chairs déformées.

Beaucoup seront toujours vivants lors du déchargement et seront soumis à une souffrance extrême et continue, laissés à suffoquer au contact de l’air, jetés dans la glace ou éviscérés vivants.

 

http://fishcount.org.uk/fish-count-estimates/study-to-estimate-the-global-annual-numbers-of-fish-caught

http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article413

http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article29

http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article7

 

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