Boire du lait est naturel.
L’espèce humaine est la seule espèce de mammifère à consommer du lait passé l’âge de sevrage. Le lait de vache contient deux fois plus de protéines que le lait humain. Pourquoi un adulte aurait-il besoin de plus de protéines que le nourrisson en phase de croissance soutenue, qui pourtant trouve tout ce dont il a besoin dans le lait maternel (contenant seulement 1 à 2% de protéines) ? Par ailleurs, aucun aliment végétal ne contient moins de 1 à 2% de protéines (teneur du lait maternel).
L’espèce humaine est aussi la seule espèce à consommer le lait d’une autre espèce. Les vaches adultes ne boivent pas de lait de vache. Les laits ne sont pas interchangeables entre les espèces. La composition du lait de chaque espèce animale est spécifiquement adaptée pour répondre de manière optimale aux besoins du petit non sevré. Le lait de vache (ou de chèvre) est donc bien évidemment physiologiquement inadapté à l’espèce humaine. Le seul lait véritablement adapté au petit humain est de toute évidence : le lait humain (absence de bêta lactoglobulines responsable des allergies, digestion plus rapide et confortable, présence de facteurs immunologiques spécifiques, absence de lactoferrine dans le lait de vache…). Les différences entre le lait humain et les laits de vache imposent donc des modifications de ces derniers pour les adapter à la consommation des nourrissons (la dilution permet la diminution de la concentration protéique mais abaisse la teneur en glucides et impose l’addition de sucres notamment).
L’intolérance au lactose est l’incapacité à digérer le lactose (glucide présent dans le lait) à cause de l’absence ou de la quantité insuffisante de l’enzyme digestive lactase. On estime que dans le monde 75 % des adultes présentent une baisse de l’activité lactasique. Elle diminue progressivement avec l’âge pour se stabiliser chez l’adulte à 10-20% de l’activité maximum acquise pendant l’allaitement, sauf pour quelques ethnies caucasiennes où elle se conserve en vieillissant. L’intolérance au lactose est l’allergie alimentaire la plus répandue (90 à 100% chez les asiatiques, 65-70% chez les africains, 10% chez les caucasiens). Les symptômes incluent : diarrhées chroniques ou occasionnelles, boursouflures, flatulences, douleurs abdominales, asthme, eczéma, gènes nasaux et sinaux chroniques, angines, hyperactivité, dépression, migraines et certaines formes d’arthrite. Ainsi les réactions du système immunitaire envers un élément étranger et préjudiciable à l’organisme sont en réalité correctes. La consommation de lait de vache n’est pas naturelle à l’humain mais culturellement admise ce qui pousse à considérer comme pathologiques des manifestations pourtant saines de l’organisme.
C’est avec l’avènement de l’élevage au néolithique que les humains ont commencé à consommer le lait des autres mammifères. La consommation de lait est un fait éminemment culturel. Ainsi de nombreux peuples ne consomment traditionnellement pas ou peu de lait et produits laitiers (Asie). La surconsommation de produits laitiers est une spécificité du monde occidental contemporain.
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