Le lait n’est-il pas bon pour la santé ?

Si les produits laitiers sont une source intéressante en certains nutriments, tous peuvent être apportés par une alimentation végétale. Par ailleurs les problèmes liés à la consommation de produits laitiers l’emportent largement sur les bénéfices santé et obligent à tempérer l’enthousiasme des industriels et publicitaires de la filière.

Les études de population publiées par la FAO mettent aujourd’hui en évidence que l’incidence de l’ostéoporose est beaucoup plus élevée chez les populations grandes consommatrices de produits laitiers que chez les populations qui traditionnellement n’en consomment pas ou peu. C’est ce que les scientifiques appellent le « paradoxe du calcium ». La consommation de produits laitiers n’est donc absolument pas garante d’une bonne santé des os, c’est plutôt le contraire.

Par ailleurs, de nombreuses études scientifiques publiées dans les plus prestigieuses revues à comité de lecture, mettent en évidence l’implication du lait dans de nombreuses pathologies (notamment chez le nourrisson).

  • Risque accru (+ 60%) de cancers ovariens chez les femmes consommant des produits laitiers, et ce pour de faibles doses (deux verres de lait par jour). [1] [2] Il est aussi impliqué dans les cancers prostatiques et mammaires. Ceci n’est guère surprenant : le lait contient naturellement des hormones favorisant les cancers (œstrogènes, progestérone, cortisol), concentre les polluants organiques persistants (phtalates, dioxines, pesticides) également cancérigènes, contient des accélérateurs de cancérisation (l’IGF1) et une mycotoxine qui empêche la mort cellulaire des tumeurs cancéreuses. [3]

  • Risque accru de maladie de Parkinson [4] [5]

  • lésions de l’ADN potentiellement cancérogènes  [6] [7]

  • diabète de type 1 [8]

  • hématémèse [9]

  • asthme [10]

  • obésité (due notamment à la présence de leptine dans le lait de vache) [11]

  • allergies (l’intolérance au lactose est la plus fréquente des allergies alimentaires (voir article Boire du lait est naturel)

Le lait est aussi très vraisemblablement impliqué dans :

  • la mort subite du nourrisson (implication de la bêta-lactoglobuline du lait de vache, une protéine totalement absente du lait humain) [12]

  • la sclérose en plaque [13]

  • la transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob [14]

  • les pertes sanguines intestinales [15]

  • la maladie de Crohn [16]

Le Professeur Walter Willet, titulaire de la chaire de nutrition de l’Ecole de Santé Publique d’Harvard, un des plus éminents spécialistes en nutrition au monde, conclut : « En l’état des connaissances, il nous paraît irresponsable de faire la promotion des laitages comme on le fait dans de nombreux pays».[17] [18]

 

[1]Cramer DW et al. Galactose consumption and metabolism in relation to the risk of ovarian cancer. Lancet. 1989 Jul 8; 2(8654):66-71.

[2]Larsson SC et al. Milk and lactose intakes and ovarian cancer risk in the Swedish Mammography Cohort. American Journal of Clinical Nutrition. 2004 Nov;80(5):1353-7.)

[3]Yu (Z.), Zhang (L.), Wu (D.), Liu (F.), « Anti-apoptotic action of zearalenone in MCF-7 cells », dans Ecotoxicology and Environmental Safety, nov. 2005 ; 62 (3) : 441-6.

[4]Park M et al. Consumption of milk and calcium in midlife and the future risk of Parkinson disease. Neurology. 2005 Mar 22; 64(6):1047-51.
[5]Chade AR et al. Nongenetic causes of Parkinson’s disease. J Neural Transm Suppl. 2006 ;(70):147-5

[6]Dundaroz R et al. Analysis of DNA damage using the comet assay in infants fed cow’s milk. Biol Neonate. 2003; 84(2):135-41.
[7]Dundaroz R et al. Preliminary study on DNA damage in non breast-fed infants. Pediatr Int. 2002 Apr; 44(2):127-30.
[8]Birgisdottir BE et al. Variation in consumption of cow milk proteins and lower incidence of Type 1 diabetes in Iceland vs the other 4 Nordic countries. Diabetes Nutr Metab. 2002 Aug;15(4):240-5.
[9]Aanpreung P et al. Hematemesis in infants induced by cow milk allergy. Asian Pac J Allergy Immunol. 2003 Dec; 21(4):211-6.
[10]Host A. Frequency of cow’s milk allergy in childhood. Ann Allergy Asthma Immunol. 2002 Dec; 89(6 Suppl 1):33-7.
[11]Liefers SC et al. Leptin concentrations in relation to energy balance, milk yield, intake, live weight, and estrus in dairy cows. J Dairy Sci. 2003 Mar; 86(3):799-807.
[12]Turner KJ et al. RAST studies : IgE antibodies to Dermatogoides pteronyssinus (house dust mite), Aspergillus fumigatus and beta-lactoglobulin in sudden death in infancy syndrome (SDIS). Dev Biol Stand. 1975;29:208-16.
[13]Sepcic J et al.  Nutritional factors and multiple sclerosis in Gorski Kotar, Croatia.Neuroepidemiology. 1993;12(4):234-40.
[14]Broxmeyer L. et al. Thinking the unthinkable: Alzheimer’s, Creutzfeldt-Jakob and Mad Cow disease: the age-related reemergence of virulent, foodborne, bovine tuberculosis or losing your mind for the sake of a shake or burger. Med Hypotheses. 2005;64(4):699-705.
[15]Ziegler EE et al. Cow’s milk and intestinal blood loss in late infancy. J Pediatr. 1999 Dec;135(6):720-
[16]Greenstein RJ. Is Crohn’s disease caused by a mycobacterium? Comparisons with leprosy, tuberculosis, and Johne’s disease. Lancet Infect Dis. 2003 Aug;3(8):507-14.

[17]http://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/aliments/produits-laitiers/pr-walter-willett-une-consommation-importante-de-calcium-ne-previent-pas-les-fractures.html

[18]http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/les-maladies/le-cancer/les-types-de-cancers/cancer-de-la-prostate/le-yaourt-et-le-cancer.html

 

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