On n'utilise que le lait dont le veau n'a pas besoin.
Comme chez la femme, c’est la naissance d’un veau qui déclenche la lactation. La vache est donc inséminée artificiellement chaque année. Après neuf mois de gestation, elle met au monde un veau qu’elle n’allaitera pas. Il lui est presque aussitôt retiré afin de commercialiser l’intégralité du lait qu’elle produit pourtant à son intention. Après une courte vie de privations, le veau sera très tôt abattu. La viande de veau est pour l’essentiel un sous-produit de l’industrie laitière.
Si l’on n’utilisait que le lait dont le veau n’a pas besoin et que l’ensemble des veaux laitiers étaient épargnés, la production et la consommation de lait massive et à bas-coût seraient bien évidemment impossible.
En temps normal, une vache produirait juste assez de lait pour nourrir son petit jusqu’au sevrage (4 litres par jour pendant quelques mois). Depuis 50 ans, les vaches (de race Holstein, mais aussi normandes ou montbéliardes), ont été sélectionnées en vue d’accroître leur production laitière : certaines vaches sont ainsi passées à 30 litres. Cette hyper-productivité a pour corollaire le développement de nombreuses pathologies.